La déclaration de Commotion Interne (un État d’exception) est une mesure nécessaire et proportionnelle pour apporter un soutien dans la crise humanitaire.
Depuis le 16 janvier à ce jour, 1 158 nouveaux soldats ont été envoyés dans la région, pour compléter 9 487, dont 428 des forces spéciales et des opérations terrestres.
Les moyens de la Police ont été renforcés par l'envoi de 496 nouveaux policiers, dont des Commandos COPES et JUNGLA, en plus de 22 agents du Groupe de Vie.
Le ministère de la Défense a organisé une récompense de 3 milliards de pesos pour chaque membre du Commandement central de l'ELN et de 2 200 millions de pesos pour les 10 principaux responsables de l'incursion criminelle qui a eu lieu depuis le 16 janvier à la région Catatumbo.
« Ce sont les forces de sécurité et les institutions de l’État colombien qui doivent être renforcées et exercer un contrôle démocratique et légal sur le territoire, et sur cette voie, nous avançons et nous donnerons bientôt un rapport de la victoire au pays »: Ministre de la Défense.
Face à la Chambre des Représentants, le ministre de la Défense, Iván Velásquez Gómez, accompagné des commandants de l'armée et de la Police, a parlé le budget factuel sur le conflit historique de la région el Catatumbo et les événements survenus depuis le 16 janvier, dont les conséquences motivent également la déclaration de Commotion Interne.
En raison de la diminution de la capacité des opérations militaires au cours des 15 dernières années, puisqu'en 2010 elle est passée d'une armée de plus de 228 mille hommes à seulement 166 571 hommes en 2022, l'une des premières mesures prises par le gouvernement a été la remise de plus de 1,1 milliard de pesos pour augmenter le nombres de troupes dans le cadre du Plan 16 000 des Forces militaires dont 11 000 sont dirigés vers de nouveaux soldats spécialisés de l'Armée Nationale; ainsi que le Plan 20 000 de la Police nationale.
« Je dois dire que, grâce à ce plan, en ce qui concerne la région Catatumbo, l'année dernière, on a envoyé 25 nouveaux pelotons dans la région pour lutter contre les activités criminelles », a rapporté Velasquez.
À son tour, et compte tenu de l'affaiblissement des ressources dont souffre la marine colombienne dans la région de Catatumbo, Velásquez a donné le mandat de restituer l'Élément d'opérations, qui se compose de trois bateaux, en plus d'un Bateau de soutien fluvial qui permet de renforcer le contrôle des routes navigables de la région Catatumbo.
Par conséquent, le ministre Velásquez a insisté sur l'importance d'accroître les ressources des forces de sécurité dans tout le pays, en particulier en Catatumbo en raison d'aspects tels que des alliances temporaires entre groupes armés qui se disputent le contrôle du territoire, des hectares de coca cultivés dans le département de Norte de Santander, entre autres.
« Cette dynamique de conflit régional et la récente escalade violente de l'ELN nuisent dans des conditions disproportionnée aux habitants et obligent le gouvernement à prendre des mesures extraordinaires. Par conséquent, la déclaration de Commotion Interne inclut, outre la région de Catatumbo et la région métropolitaine de Cúcuta, les municipalités de Río de Oro et González en César, car elles sont la porte d’entrée au Catatumbo par le sud du département », a déclaré le ministre.
Ensuite, Velázquez a déclaré que « nous n'allons pas permettre à l'ELN ou à tout autre acteur armé de se consolider dans la région. Ce sont les forces de sécurité et les institutions de l’État colombien qui doivent être renforcées et exercer un contrôle démocratique et légal du territoire, et sur cette voie, nous avançons et nous donnerons bientôt des rapports de victoire au pays ».
En ce qui concerne les derniers événements d'ordre public, Velásquez a souligné les opérations conduites par les forces de sécurité exécutées par phases, pour sauver des vies.
« Les forces militaires et de la police ont conduit des évacuations et des opérations humanitaires dans les zones les plus durement touchées, secourant et évacuant 638 personnes blessées et menacées, dont 32 signataires de l'Accord de paix et 17 leaders sociaux qui ont quitté la région sains et saufs. On a également reçu 580 personnes venues chercher protection dans 14 bases militaires en Catatumbo et qui ont déjà été évacuées. C'est un exemple de la confiance que les habitants de Catatumbo ont dans les forces de sécurité ».
Depuis le 16 janvier à ce jour, 91 membres du GAO-33 résiduel se sont rendus à la justice: Grâce à des ressources de renseignement militaire et à des opérations de haut-parleur et de pression, on a obtenu cette reddition massive, dans laquelle un arsenal d'armes importantes a également été reçu, décimant la capacité de guerre de ce GAO résiduel. On a également récupéré 20 enfants et adolescents qui sont prises aux mains de ce groupe armé criminel.
Pour sa part, la FAC a effectué 177 heures de vol transportant 127 tonnes d'aide humanitaire dans la région, en plus d'avoir quatre aéronefs prêtes pour des activités militaires dans la région, y compris le renseignement aérien, les aéronefs fantômes et le transfert médical aérien.
Enfin, le ministre de la Défense a réitéré aux personnes présentes et aux citoyens que « la volonté inébranlable de paix de ce gouvernement ne doit en aucun cas être confondue avec la faiblesse des Forces de sécurité, le secteur de la Défense continuera à accomplir le devoir de combattre les meneurs de l'ELN et d'autres groupes armés illégaux qui sont ceux qui continuent de menacer et à mettre en danger les habitants en la région Catatumbo et que, avec toutes ces mesures pour le rétablissement de l'ordre public, pour l'exercice du contrôle du territoire par les Forces militaires et les Forces nationales, les mesures du pacte social permettront de transformer la réalité d'un territoire abandonné depuis des décennies ».
Source: Presse-Ministère de la Défense nationale