Dans le cadre du Plan de Coopération Militaire conduit par la Colombie et la France 2025-2026, les Forces militaires Françaises de Nouvelle – Calédonie, par l'intermédiaire de l'Attachée de Défense en Colombie, ont invité les Forces Militaires colombiennes à participer, pour la première fois, à l'Exercice Multinational Conjoint de Gestion des Risques de Catastrophe CROIX DU SUD 2025, où des expériences telles que l'assistance et la contribution des Forces Militaires Colombiennes à l'assistance aux personnes à l’occasion de l'ouragan IOTA sur l'île de San Andrés ont été partagées.
L'exercice Croix du Sud se déroule dans le Pacifique Sud tous les deux ans depuis 2002, sous la coordination des Forces militaires Françaises de Nouvelle-Calédonie (FANC), et son objectif principal est d'évaluer la capacité de réponse militaire multinationale à une catastrophe de grande ampleur qui dépasse les ressources locales.
Acceptant l'invitation, le Commandement Général des Forces Militaires a envoyé au nom des Forces colombiennes deux officiers, un capitaine et un lieutenant de l'Armée Nationale, du Département Conjoint de l'Environnement et de la Gestion des Risques de Catastrophes, qui, grâce à leur vaste expérience en matière de Gestion de l'Environnement et de Gestion des Risques de Catastrophes, ont dirigé la planification du soutien des Forces Militaires face aux catastrophes naturelles associées aux phénomènes “El Niño” et “La Niña”.
L'Attachée de Défense française en Colombie a exprimé sa plus sincère gratitude au nom du Commandant en Chef des FANC, le Général de Division Yann Latil, de la participation des officiers des Forces militaires colombiennes à l'Exercice. Par ailleurs, on a exalté l'expérience transmise aux participants, notant que les enseignements tirés partagés avec les Forces militaires françaises sont très précieux tant pour les îles françaises du Pacifique que pour les Caraïbes et l'Océan Indien, car elles font face à des risques similaires à la Colombie en raison du changement climatique. De cette manière, il ne fait aucun doute que l'échange de connaissances et d'expériences conduit par les deux forces militaires contribue à un meilleur accompagnement en cas de catastrophe dans les territoires frères en raison de leur importante spécificité maritime.
L'expérience du capitaine Carlos Mauricio González Ardila dans l'assistance aux catastrophes cycloniques tropicales, dérivée de sa participation pendant un an à l'assistance, à la réhabilitation et à la reconstruction des îles de Providencia et Santa Catalina en raison du transit de l'ouragan IOTA, a suscité l'intérêt de l'AFCN pour élargir le rôle de la Colombie dans l'exercice, passant d'observateurs à générateurs de force, en passant par l'attribution du rôle de Capitaine de veille au combat( BWC), de sorte que le capitaine et le lieutenant ont joué un rôle essentiel dans l'opération simulée, chargé de superviser les opérations et de fournir des recommandations techniques au commandement.
L'édition 2025 tournait autour de la réponse au transit du cyclone simulé “Vega”, qui a touché les îles françaises de Wallis (8 088 habitants) et Futuna (3 063 habitants), étant pris en charge depuis la Nouvelle-Calédonie, située à 2 100 km au sud-ouest, équivalent à trois heures de vol.
Pendant deux semaines, 2000 militaires de 23 pays, 13 aéronefs et 5 navires de guerre ont effectué l'exercice en 5 phases: Reconnaissance, Récupération, Soutien, Stabilisation et Redéploiement, où des activités de formation conjointes ont été conduites, telles que parachutage, parachutage d'aide humanitaire, transport aérien d'aide humanitaire, recherche et sauvetage d'aéronefs naufragés en mer, premiers secours, recherche et sauvetage dans des structures effondrées, recherche et sauvetage en milieu aquatique et sous-marin, récupération de routes, sauvetage maritime de non-combattants en conditions confinées, ateliers par stations, passage naval et études hydrographiques, entre autres.
Les forces participantes étaient divisées en générateurs de force et observateurs, à savoir la France, les États-Unis, l'Australie, le Royaume-Uni, le Chili, Fidji, les Philippines, Vanuatu, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, les Tonga, l'Indonésie, Singapour, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Pays-Bas, l'Allemagne et la Colombie, pour leur expérience dans l'IOTA, pays générateurs de force; et l'Équateur, le Japon, Nauru, la Thaïlande, la Malaisie et le Bangladesh, pays observateurs. Parallèlement, des organisations gouvernementales et non gouvernementales du Pacifique telles que la Croix-Rouge, l'Ordre Souverain de Malte, le Secours Catholique Caritas France et France Volontaires y ont participé.
Pour la première fois, la Colombie a participé à cet exercice et les officiers colombiens ont été intégrés au commandement général de la Force opérationnelle interarmées( CJTF), d'où les opérations aériennes, terrestres et maritimes ont été dirigées, les communications, les opérations logistiques et la coordination interinstitutionnelle ont été gérées, afin de continuer à positionner la Colombie en tant que pays générateur de forces et ainsi contribuer également avec des exercices pratiques dans les éditions prochaines, en renforçant les liens multinationaux et en apportant au pays des expériences qui permettent la mise en œuvre, dans l'armée, de nouvelles connaissances en gestion des risques et en gestion de l'environnement face à d'éventuels environnements de catastrophes naturelles.
Source: Communications Stratégiques Commandement Général des forces militaires